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Elizabeth Czerczuk présente « Le Cri d’Yvona » inspiré de Witold Gombrowicz. Un théâtre original et saisissant !

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THÉÂTRE ELIZABETH CZERCZUK / D’APRÈS WITOLD GOMBROWICZ / CONCEPTION, MISE EN SCÈNE ET CHORÉGRAPHIE ELIZABETH CZERCZUK

Publié le 16 octobre 2023 - N° 314

Librement inspiré d’Yvonne, Princesse de Bourgogne, de Witold Gombrowicz, Le cri d’Yvona conçu et mis en scène par Elizabeth Czerczuk frappe par son expressivité spectaculaire qui conjugue avec science la danse, le mime et la musique. Un théâtre original et saisissant.  

 

Hors norme, le Théâtre Elizabeth Czerczuk dont le bar est peuplé de mannequins insolites préfigure d’emblée l’originalité du geste artistique de la comédienne et metteure en scène. Un geste irrigué par son attachement aux maîtres de l’avant-garde polonaise des années 1950-1970 – Tadeusz Kantor, Jerzy Grotowski, Henryk Tomaszewski –, et par l’œuvre de ses auteurs de prédilection, Stanislaw Ignacy Witkiewicz (1885-1939) et Witold Gombrowicz (1904-1969), dont Yvonne, Princesse de Bourgogne est l’une des œuvres emblématiques. La fascination d’Elizabeth Czerczuk pour la princesse martyre est selon ses mots « un fil rouge de son travail artistique », qui en 2019 fit naître Yvona, auquel elle ajoute aujourd’hui un cri pour en accentuer l’expressivité radicale. C’est en effet ici l’expressivité des situations qui impressionne, au fil d’une partition quasi sans paroles qui conjugue savamment les effets de la danse, du mime et de la musique. Comme toujours dans ce théâtre, la pièce est conçue comme une plongée immersive et onirique qui interroge le public. Le spectacle orchestre avec précision et acuité une succession de scènes qui disent les heurts et les pulsions qui surgissent dans une société gangrenée par des conventions hypocrites et des repères pervertis, qui se détournent du sort des miséreux et des êtres à la marge.

Un étonnant théâtre corporel et plastique

De petit groupes se font et se défont, figures exubérantes unis par la fête ou pantins marionnettiques soudés par une visée militaire. Vêtus de superbes costumes créés par Joanna Jasko-Sroka, les personnages sont ancrés dans des mécanismes qui accentuent la violence des relations. Un curé qui exulte, des soldats dociles, une cour fêtarde, et Yvonne, princesse, mutique, apathique et laide, qui cristallise les tensions et la haine. C’est Élisabeth qui l’incarne, dans une présence irréductible, touchante, innocente, une présence qui même entravée et moquée s’oppose à la laideur morale du monde, se fait victime expiatoire et miroir de la décadence. Élément structurant très important du spectacle, la musique galvanise la dramaturgie. La trame initiale de la pièce, avec le Prince qui se fiance à la Princesse par défi et l’introduit à la cour, n’est pas si lisible dans cette création hybride, mais peu importe. Spectaculaire et saisissant, ce théâtre corporel et plastique impeccablement modelé par les seize interprètes raconte aussi, à sa manière, l’histoire cruelle d’Yvona.

Agnès Santi

https://www.journal-laterrasse.fr/le-cri-dyvonna-concu-et-mis-en-scene-par-elizabeth-czerczuk-frappe-par-son-expressivite-spectaculaire/

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Première au T.E.C., Le Cri d’Yvona, 14 octobre

GRANDE PREMIÈRE

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Préparez-vous pour la première du Cri d’Yvona, pièce chorégraphiée librement inspirée de la fable cruelle et métaphysique Yvonne, princesse de Bourgogne, de Witold Gombrowicz. Sous la direction d’Elizabeth Czerczuk, cette création délivre une expérience immersive puissante et émouvante, aboutissement du processus créatif entamé avant l'été. 

Yvona, âme humble entraînée malgré elle dans une cour royale cruelle, est peureuse et anémique chez Gombrowicz ; sur la scène du T.E.C., elle incarne courage et rébellion. Son histoire est celle d’une lutte contre la perversion et l’hypocrisie du monde. Personnalité christique dans un monde en déchéance, Yvona devient le miroir de la décrépitude de la Cour.

Une vingtaine d’artistes, comédiens, danseurs et musiciens seront présents sur scène pour vous emporter dans un intense voyage surnaturel, entre rêve et éveil, émerveillement et effroi, accompagné par l’orchestre du T.E.C. et les compositions de Penderecki, Gorecki et Kilar. 

Réservez dès maintenant vos billets pour cette grande première du 14 octobre et retrouvez toutes les dates sur notre site internet.

Le cri... d’Yvona résonnera encore en vous bien après le baisser du rideau.

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« Pour Gombrowicz, tout ce qui n’est pas domestiqué, qui n’est pas mûr en nous, est indicible, condamné au mutisme. Et justement, ce mutisme me fascine chez Yvona. Trouver une forme dramatique radicale, susceptible de rendre évident le sens emprisonné dans son for intérieur est pour moi un vrai défi artistique. » 

— Elizabeth Czerczuk

 


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« Le Cri d’Yvona » d’Elizabeth Czerczuk, dialogue avec Gombrowicz

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THÉÂTRE ELIZABETH CZERCZUK / D’APRÈS YVONNE,

PRINCESSE DE BOURGOGNE,

DE WITOLD GOMBROWICZ / MISE EN SCÈNE ET

CHORÉGRAPHIE D’ELIZABETH CZERCZUK

Fidèle à son geste artistique qui consiste en une création continue, Elizabeth Czerczuk poursuit son dialogue avec Gombrowicz et explore le mutisme d’Yvona, paria du royaume de Bourgogne…

Pourquoi ces retrouvailles avec Yvona ?

Elizabeth Czerczuk : Il ne s’agit pas d’une recréation : pour moi, la création est continue. On évolue, on apporte un nouveau souffle à chaque représentation. L’essence du spectacle vivant est de se réinventer chaque fois. A l’instar de notre corps, dont les cellules se régénèrent sans cesse, ou de notre psyché toujours mouvante, notre interprétation et notre vision du spectacle fluctuent. En 2019, j’avais pris pour titre Yvona. J’y ajoute aujourd’hui la mention de son cri, comme un symbole d’une radicalité et d’une expressivité accrues. La princesse martyre est depuis des années le fil rouge de mon travail artistique. J’ai joué ce rôle dès mon spectacle de fin d’études en Pologne ; j’ai travaillé la pièce avec les élèves de l’école du Théâtre de Chaillot ; je l’ai reprise après avoir créé le Théâtre Laboratoire, puis en 2019, et enfin aujourd’hui.

« LA PRINCESSE MARTYRE EST DEPUIS DES ANNÉES LE FIL ROUGE DE MON TRAVAIL ARTISTIQUE. »

Pourquoi une telle fidélité ?

E. C. : Parce que le mutisme d’Yvona m’a toujours interrogée. Gombrowicz considère que tout ce qui n’est pas domestiqué et ordonné est indicible et condamné au mutisme. Ce mutisme me fascine et je lui cherche la forme la plus adéquate. Non seulement par la gestuelle, mais aussi par le verbe, lequel ne passe pas forcément par la parole : sous la torture des conventions et des quolibets, le cri de la victime effrayée est aussi celui d’un être qui cherche à naître. Chez Gombrowicz, Yvona se distingue des autres princesses par sa rébellion. En l’exhibant devant la cour tel un miroir, le prince l’expose à la haine de ceux dont elle devient le reflet : le monde ainsi déstabilisé ne peut que chercher à l’anéantir. Sans pour autant m’opposer à mon aîné, je trouve dans l’attitude de notre commune héroïne un matériau dramatique digne d’être sculpté, ciselé, pour aboutir à une forme radicale susceptible de rendre évident le sens emprisonné dans le silence d’Yvona.

Que se passe-t-il d’autre au T.E.C. ?

E. C. : Nous préparons la troisième édition du festival des Formes Radicales, qui aura lieu du 7 au 10 décembre, avec le concours d’artistes de toutes les disciplines (danse, théâtre, arts plastiques, etc.) à des installations, des spectacles et des concerts. Le festival commence le 7 décembre avec Amok, librement inspiré d’Antonin Artaud, étape initiale d’un nouveau processus de création dont la grande première aura lieu au printemps 2024. Nous reprenons aussi en novembre prochain Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, spectacle monté d’après la dernière partition de Tadeusz Kantor. Et nous continuons évidemment les classes de maître, dans le cadre du Laboratoire d’Expression Théâtrale. Sans parler d’un hommage à Sarah Bernhardt, pour le centenaire de son décès.

Propos recueillis par Catherine Robert

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Le Cri D'Yvona 2024

 

 CRÉATION ORIGINALE D'ELIZABETH CZERCZUK, LIBREMENT INSPIRÉE DE YVONNEPRINCESSE DE BOURGOGNE DE WITOLD GOMBROWICZ (1904 - 1969)

Librement inspirée de l’œuvre de Gombrowicz, le personnage mythique d’Yvona ne cesse d’intriguer. « Yvona fait subir à l’univers des relations interhumaines préexistant une rude épreuve. Elle incarne une vie authentique, des sensations profondes, ce qui dénote une révolution en germe contre une civilisation à bout de souffle. » Elizabeth Czerczuk
Par la seule puissance du mouvement, de la danse et de la musique originale, ce spectacle nous fait plonger dans un monde captivant et onirique. Entre le rêve et la veille, entre l’effroi et l’émerveillement, cette pièce nous raconte une fable métaphysique sur l’affrontement entre l’innocence et la perversion du monde.

 « Le Prince Philippe, héritier du trône, rencontre à la promenade cette fille sans charme… sans attrait : Yvona est empotée, apathique, anémique, timide, peureuse et ennuyeuse. Dès le premier instant, le Prince ne peut la souffrir, elle l'énerve trop ; mais en même temps il ne peut pas supporter de se voir contraint à détester la malheureuse Yvona. Et une révolte éclate en lui contre les lois de la nature qui commandent aux jeunes gens de n'aimer que les jeunes filles séduisantes. "Je ne m'y soumettrai pas, je l'aimerai !" Il lance un défi à la loi de la nature et prend Yvona pour fiancée. Introduite à la cour royale comme fiancée du Prince, Yvona y devient un facteur de décomposition. La présence muette, apeurée, de ses multiples carences révèle à chacun ses propres vices, ses propres saletés… La Cour n'est pas longue à se transformer en une couveuse de monstres. Et chacun de ces monstres rêve d'assassiner l'insupportable Yvona. La Cour mobilise enfin ses pompes et ses œuvres, sa supériorité et ses splendeurs, et, de toute sa hauteur, la tue… » W. Gombrowicz

Spectacle théâtral et chorégraphié, Le Cri d'Yvona traduit les différences persistantes entre les êtres, qui conduiront au drame. En pointant du doigt la discrimination, la metteure en scène Elizabeth Czerczuk souhaite souligner la nécessité du métissage – culturel/artistique/social –, métissage indispensable à ses yeux pour donner un nouveau souffle à la société et pourquoi pas empêcher sa destruction. La pièce, dérisoire, porte une tragédie intérieure, la conviction que l'équilibre et la stabilité dépendent des choses matérielles, leurre dans lequel baigne la Cour. Elle dénonce ce matérialisme qui souvent nous empêche de nous connaître et d'être en harmonie avec nous-même. 

 

Théâtre chorégraphié avec une vingtaine d'interprètes danseurs, comédiens et un trio musical sur scène

Conception, mise en scène et chorégraphie : Elizabeth Czerczuk

 

Représentations :

- samedi 9 novembre 2024 à 20 heures

- jeudi 19 décembre 2024 à 20 heures

DURÉE : 1 heure 15

Ouverture des portes 45 min avant le spectacle pour profiter du bar et du jardin.

 

 GALERIE PHOTOS

RÉSERVATION

Par courriel à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., par téléphone au 01 84 83 08 80 ou en ligne : réservez ici

 VIDÉOS

 
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