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Requiem pour les Artistes : une immersion dans l’univers magique d’Elizabeth Czerczuk

 

Dans ce théâtre-écrin à la décoration très réussie, le spectateur est accueilli au bar par des mannequins de cire qui auraient pu évoluer dans un cabaret des années trente. L’été, l’esthétique sombre et baroque de ce lieu hors du temps est adoucie par la lumière du jour provenant dans la cour-jardin attenante. Avant même le début du spectacle, on est invité à lâcher prise. Plus qu’un simple spectacle, le théâtre Elisabeth Czerczuk offre une expérience esthétique immersive et hors du temps. Du théâtre radical, comme le caractérise sa directrice.

La salle de spectacle est remodelée pour offrir une perspective différente à chaque volet de la trilogie « les Inassouvis » qui se termine avec Requiem pour les Artistes. Pour la représentation de Matka, le deuxième volet, le spectateur était invité à s’asseoir sur les pentes d’une pelouse artificielle. Cette fois-ci, des bancs en gradins ont été placés sur deux côtés de la salle. Le spectacle évolue dans l’espace laissé au centre mais aussi entre les gradins et autour des spectateurs. Les frontières sont effacées, l’expérience immersive se poursuit.

Un groupe de morts-vivants s’égrène, chacun portant son bagage que l’on devine symbolique autant que figuratif. Les costumes baroques, robes à cerceaux, froufrous, lambeaux et cerceaux nus parfois, coiffures superlatives ou crânes nus, visages blêmes et gestuelle de poupées mécaniques, nous renvoient à un monde mystérieux et angoissant dont l’ambiance est soulignée par la musique dramatique. Le spectacle s’exonère de toute dramaturgie, livrant le spectateur à sa seule imagination: si la chorégraphie est travaillée jusqu’à l’expression des visages, le texte, produit de la contribution collective de la troupe, est volontairement irrationnel. Les comédiens déclament des textes de Saint-Augustin, d’Apollinaire ou de Prévert ou tout simplement récitent l’alphabet ; ils s’expriment en anglais, espagnol, turc, hongrois, mandarin, et d’autres langues encore, soulignant ainsi l’universalité de la condition humaine. Il y a beaucoup de tendresse et d’amour dans ces déclamations plaintives, sanglotantes, parfois désespérées, dans ces petites bribes d’histoires tristes et parfois pleines d’humour. Au travers de la gestuelle et la narration, les êtres qui peuplent le purgatoire semblent exorciser leurs douleurs plutôt que subir leur châtiment. Deux cerbères casqués comme des gendarmes anglais semblent apporter un peu d’ordre, tandis que se trémoussent derrière des portes vitrées, des âmes perdues.

Il est délicieux de découvrir du spectacle spectaculaire, d’une grande créativité - - cette fameuse radicalité – sans effets de scène coûteux, ni vidéo projections, ni caméras filmant les visages en gros plan, ni référence aux sujets d’actualité qu’affectionnent les metteurs en scène, mais simplement le fruit d’un magnifique travail chorégraphique, musical et vocal – qui rassemble 18 acteurs, un bras inquisiteur une paire de jambes. Ce spectacle hors normes et envoûtant s’inscrit dans une tradition classique en somme. Laissez-vous emporter, courez-y !

 

Imane Akalay, Lagrandeparade.fr, juillet 2018

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Une expérience de la mort à la vie

Comédienne, metteuse en scène, chorégraphe, native de Pologne où elle a suivi une formation théâtrale placée sous les influences de grandes figures artistiques novatrices du pays, Stanislas Ignacy Witkiewicz, Henryk Tomaszewski, Jerzy Grotowski ou Tadeuz Kantor, Elizabeth Czerczuk s’est engagée depuis dans une recherche pluridisciplinaire de nouvelles formes d’expression du théâtre contemporain. Installée en France, où en parallèle de ses créations scéniques elle a également créé dans ce sens le Laboratoire d’Expression Théâtrale, école de comédiens, dont la vocation pédagogique ouverte et stimulante sans frontières accompagne leur formation. Disposant aujourd’hui, dans le XIIème arrondissement de Paris, d’un théâtre adapté à ses créations qui porte son nom, doté d’une salle modulable de 200 places, loges, studios de résidence pour artistes, bar convivial d’accueil du public, Elizabeth Czerczuk a inauguré officiellement ce nouveau lieu avec ce Requiem en forme de bal des fantômes aux tonalités parfois envoûtantes.

Car cette création s’inscrit dans une dominante chorégraphique accompagnée de musiques interprétées par trois musiciens présents sur un plateau pentu, ouvert sans ruptures avec le public. Une vingtaine d’interprètes, en majorité féminins, progressent lentement dans l’espace comme issus du tombeau, développant par touches successives une gestuelle qui s’apparente à un retour à la vie, puis au passé jusqu’à l’enfance, - avec au passage une allusion à La Classe morte de Kantor - dans la quête d’un possible renouveau. A travers les expressions des corps et leurs relations aux objets signifiants, le jeu parfois masqué, les paroles poétiques, les costumes argumentaires et les variations subtiles de lumière, tissent un voyage temporel de dimension métaphysique, qui renvoie le spectateur à ses propres interrogations intérieures, et dans lequel le mélange des genres trouve une forme d’harmonie. Si ce spectacle reste du domaine expérimental et semble prolonger des hypothèses déjà explorées par le passé par certains créateurs, sa metteuse en scène fait preuve d’une originalité exigeante dans sa recherche de théâtralité élargie, dont ce spectacle constitue une nouvelle étape prometteuse.

Jean Chollet, Webtheatre.fr, 21 octobre 2017

Elizabeth Czerczuk rouvre son théâtre après travaux avec un spectacle plein d’énergie inspiré par les maîtres polonais

Lorsqu’on pénètre à l’intérieur du tout nouveau Elisabeth Czerczuk Théâtre, situé dans un immeuble d’une petite rue du XIIe arrondissement de Paris, on se demande si on ne s’est pas trompé de lieu. Ces murs noirs et grenat, ces lustres en cristal, cet alignement de mannequins vêtus de cuir évoquent davantage un lieu voué au libertinage qu’un théâtre et laboratoire de radicalité artistique ! Pourtant, la maîtresse des lieux, Elisabeth Czerczuk, née à dans la patrie de Jerzy Grotowski (auprès duquel elle a travaillé), Tadeusz Kantor et Henryk Tomaszevski, assume pleinement cette théâtralisation destinée à « installer immédiatement le visiteur dans une ambiance particulière, qu’il retrouvera dans les spectacles ». De fait, on comprend dès les premières secondes de sa nouvelle création, Requiem pour les artistes, que l’on a affaire à une proposition tout aussi insolite que le lieu dans lequel il est présenté. Bienvenue donc en enfer où une cohorte de morts-vivants, lestés de lourdes valises, revit son passé. L’héritage avec les grandes figures du théâtre polonais est évident : les vieux bancs et pupitres de bois, les valises, la mort qui rôde, évoquent le vocabulaire et les obsessions de Tadeusz Kantor qui révolutionna la scène théâtrale française au milieu des années 70.

Tourbillon d'images fortes

L’idée d’art total, chère à Kantor, s’inscrit aussi pleinement dans ce spectacle où musique, danse et mime tiennent plus de place que la parole, elle-même murmurée, criée ou pleurée, en polonais, italien, anglais, français… Qu’est-ce que cela raconte ? On n’est pas sûr de toujours tout comprendre. Qu’importe ! Il faut accepter de se laisser porter, de plonger dans ce tourbillon d’images fortes et de mouvements mécaniques, dans ces apparitions oniriques où le surréalisme n’est jamais bien loin. Il y a du Tim Burton dans les maquillages et les costumes, du Dali dans cette pente inclinée qui déstructure la perspective, du Bob Wilson dans les mouvements – même s’ils n’atteignent pas sa précision millimétrée. Il se dégage surtout une formidable énergie, une envie de se donner entièrement, et la croyance que le théâtre est un art nécessaire autant que cathartique. Sans doute aurait-il fallu plus de contrastes pour que l’envoûtement soit complet, sans doute le travail d’Elisabeth Czerczuk tient-il plus de l’hommage, même revisité au XXIe siècle, que de l’invention véritable d’une expression scénique. Il reste que par sa démarche sincère, par l’engagement des artistes, par sa force vitale, ce spectacle invite à un embarquement immédiat.

 

Isabelle Stibbe, La Terrasse, 14 octobre 2017

Requiem pour les artistes au TEC : audacieux et ténébreux !

Lors de la visite inaugurale du tout nouveau Théâtre Elizabeth Czerczuk ou TEC, l’esprit insufflé par la maîtresse des lieux nous avait impressionnés… L’initiation à son univers confidentiel se poursuit avec sa dernière création, Requiem pour les artistes. Ce « théâtre chorégraphique » nous mène d’un ballet funèbre à une apologie de la vie dans un style dont la beauté viscérale se trouve être à la fois saisissante et envoûtante.

Une musique ardente et imperceptiblement inquiétante accueille un cortège de morts-vivants aux costumes et maquillages troublants de perfection. Ces pantins désarticulés aux valises trop lourdes entament une danse convulsive dont la vigueur et l’intensité semblent trouver leurs sources dans le désespoir qui les habitent.

La purification nécessaire aux défunts pour atteindre un état de grâce va alors se manifester sous la forme d’une transe exutoire. Avec les valises en allégorie, ils explorent le passé, se heurtent à lui et éventuellement tentent de le rectifier. Finalement, ils vont parcourir un chemin les ramenant à la vie. Telle une résurrection, les personnages réinvestissent leurs corps avec agilité et alacrité.

La portée de ce spectacle est d’éveiller en chaque individu la conscience de sa propre condition. En effet, nous caressons tous l’espoir du bonheur. Mais lorsque celui-ci nous échappe, il ne reste plus que l’angoisse… L’aspect dramatique et funeste  qui nous est présenté a pour but d’éveiller en nous une catharsis.

Elizabeth Czerczuk sait guider sa troupe de façon à ce que l’individualité de chacun magnifie l’ensemble de cet art vivant. C’est assez époustouflant de voir à quel point les comédiens sont animés. Ils rendent chaque représentation unique car ils n’interprètent pas une chorégraphie, ils la vivent avec ferveur et passion.

Mention spéciale à l’accompagnement musical et visuel tout à fait remarquable !

Une chose est sûre, l’empreinte insolite et unique d’Elizabeth Czerczuk ne vous laissera pas indifférent…

 

Jean-Philippe, UnitedStatesofParis.com, octobre 2017

Oubliez un peu tout ce que vous avez déjà pu voir au théâtre

Oubliez un peu tout ce que vous avez déjà pu voir au théâtre – ou ailleurs - et venez découvrir une forme d’expression artistique contemporaine plutôt originale qu’il n’est pas toujours possible d’admirer en salles ni très facile d’appréhender à premières vues ! En effet, dans un décor minimaliste au possible pour ne pas dire quasiment nu (juste 3 fenêtres) sur une scène en partie inclinée, déambule une vingtaine de comédiens et danseurs qui évoluent grimés outrageusement et accoutrés bizarrement façon gothique quelque peu criarde mais de manière assez bigarrée tels des morts-vivants parés pour une soirée style « zombies » en goguette.
Moitié dansé et moitié récité, ce spectacle moderne de mélange des genres plutôt expérimental sort vraiment l’ordinaire voire des sentiers battus, entremêlé de chorégraphies dites classiques mais pas très loin de celles du clip Thriller de Michael Jackson, d’interventions, textes, monologues et autres dialectes oraux énumérés tour à tour en français, en anglais et en polonais (d’autant que cette création originale est l’œuvre d’Elizabeth Czerczuk, originaire de Wroclaw en Pologne, également ici metteur en scène), d’une partition plus ou moins baroque, aussi hallucinée qu’angoissante et entêtante, grâce notamment à la présence de 3 musiciens jouant en live, ainsi que d’attitudes soient excessives, soient dévergondées, soient alors « tournoyantes » qui nous font un peu penser à certaines peintures de Magritte ou aux réactions enjouées et illuminées, empruntées aux films d’Emir Kusturica.


C’est que ce Requiem pour les artistes (polonais ?) fleure bon l’esprit slave de rigueur, sa folie ambiante autant que sa démesure appuyée ou du moins soulignée, sa radicalité chère à son auteur que sa vision créative déstructurée, déglinguée limite foutraque mais néanmoins structurée, sa réalisation au plus près des spectateurs que sa possession - ou son remplissage - de l’espace de tous les instants. Bref, une sorte de version « délirante » mais pas morbide du tout du Bal des vampires revu et corrigé à la tonalité anachronique et à la sauce « zombiesque ». En un mot, une œuvre surprenante dans tous les sens du terme....

 

C.L.B, Sortiz.com, octobre 2017

Dantesque...

Elizabeth Czerczuk nous entraîne au travers d’une chorégraphie dantesque, au fin fond des enfers où une voix envoûtante, langoureuse, réveille les morts.

Nous sommes plongés dans un univers souterrain qui nous prend aux tripes, nous renvoie à notre désir d’immortalité, obsession de vouloir repeindre notre vie, réaliser nos rêves inassouvis, réécrire cette vie bien trop courte.
Un désespoir anime tous ces êtres qui transportent leurs souvenirs dans leurs valises, fardeaux qui leur collent à la peau, les enfermant dans des existences faites de déchirements, d’isolement, de misère dont ils ne peuvent se défaire. Fatalité qui les ramène inexorablement à leurs destins. Les soubresauts des corps sont vains, les cris de désespoir, les pleurs n’y font rien. Les petits pas de la machine infernale restreignent toutes velléités.

Spectacle dansant, grandiose, chaleureux, énergique, d’une grande sensibilité qui nous charme par son esthétique, ses couleurs. La catharsis opère, nous sommes séduits.

 

Mireille Verenies, Holybuzz.com, 7 octobre 2017

Macabrantesque...

 

En sortant, on ne sait pas si on a assisté à une pièce, à un ballet, ou à une sorte d’opéra bizarroïde (peut-être tout cela à la fois), tant la dernière création de la Franco-Polonaise Elizabeth Czerczuk est passionnante et déroutante.

Dans la grande tradition du théâtre polonais, de Tadeusz Kantor et de Jerry Grotowski en particulier, Czerczuk se détourne des conventions théâtrales et privilégie l’expérimentation. Ici, on perd pied et on se laisse transporter par la musique (trois musiciens - violon, violoncelle, accordéon – sont dans un coin de la scène) comme le fait la vingtaine de créatures qui déboulent sur le plateau en pente.

Ce sont des morts-vivants. Ils arrivent d’un pas lent, la démarche crispée, mais se lancent ans des mouvements de danse, dont chaque geste est réglé au millimètre, comme la lumière. A leurs mains, des valises qui, une fois ouvertes laissent filer les souvenirs. Tel est le point de départ d’un voyage qui fait resurgir le passé.

Que se passe-t-il durant 1h45 ? La danse redonne vie à ces morts. Elle adoucit la rigidité des corps. Sauf pour ce petit bonhomme à barbichette et calvitie qui avance jusqu’à la fin comme une marionnette mécanique. Et elle prend dans son tourbillon des objets : des bagages d’abord, puis des chaises, que les excellents comédiens professionnels et ceux formés par Czerczuk (la distribution est essentiellement féminine) trimballent sur la tête, manipulent dans tous les sens, comme soudés à eux, et des tables d’écolier enfin, lors d’un retour à l’enfance, lorsque tous se mettent à réciter des poèmes appris en classe. « Sous le pont Mirabeau… » Du grotesque, de l’absurde, du macabre, ce poème visuel n’en manque pas.

Et, plus on regarde, plus on se sent regardé. De curieux personnages en pardessus noir, avec chapeau melon vissé sur la tête ou masque blanc, sont plantés derrière des fenêtres au fond du plateau. Ils suivent le spectacle et nous fixent par la même occasion. Ils s’amusent peut-être de cette étrange parade ou ne veulent rien rater du numéro  de cette ballerine, ni des ‘embrasse-moi » qu’elle lance à la fin, numéro qui ne sera sans doute pas tout à fait le même à la prochaine représentation… Ce « requiem » inaugure le nouvel espace de la compagnie Théâtre Elizabeth Czerczuk (T.E.C), dans le XIIe arrondissement de Paris. Désormais, on sait où aller pour voir danser la Polonaise !

 


Mathieu Perez, Le Canard enchaîné, 11 octobre 2017

Plus qu'un spectacle, une expérience esthétique et sensible

La comédienne et metteuse en scène Elizabeth Czerczuk explore de manière contemporaine le répertoire de l'avant garde polonaise, celui de Stanislaw Ignacy Witkiewicz ("Matka") et de Witold Gombrowicz ("Le Cri d'Yvonne"), et de son "Maître" Tadeusz Kantor ("Le banc de l'école"), dans une approche qui ressort au Formisme, contemporain du surréalisme et du dadaisme.

Elle conçoit des spectacles dans un registre qu'elle qualifie de "théâtre chorégraphique", aux antipodes du théâtre stanislavskien, qui s'apparentent au théâtre total par leur syncrétisme incluant le texte, la dramaturgie du corps, la danse et la musique.

Avec "Requiem pour les artistes", elle décline la conception de Tadeusz Kantor sur le théâtre métaphysique, un théâtre de réincarnation.

Elizabeth Czerczuk y reprend également à son compte les éléments kantoriens récurrents tels les valises, matérialisation des souvenirs et actes de la vie passée, les fenêtres et les bancs d'écolier, pour signer un spectacle, comme toujours, atypique et singulier dans une radicalité artistique dont elle est l'unique praticante.

Sur une musique répétitive lancinante de Sergio Gruz, dans un décor de Joseph Kruzel qui, avec que des éléments simples, pose un univers onirique d'une inquiétante étrangeté, celui de la chambre de la mémoire, et les costumes d'inspiration burtonienne de Joanna Sroka Jasko, les officiants, comédiens(nes) et danseuses de la troupe de la compagnie du Théâtre Elizabeth Czerczuk, interprètent des morts-vivants, pantins désarticulés et souffrants, hantés par les événements traumatiques du passé et emportés dans une transe cathartique, symbole de l'anamnèse, par leur âme errante.

Plus qu'un spectacle, une expérience esthétique et sensible.

 

froggydelight.com, octobre 2017

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