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AMOK

 
 
Découvrez la grande première de la création Amok, dans la continuité de Dementia Tremens avec une vingtaine d’artistes comédiens, danseurs et musiciens en action sur scène.
 
Mise en scène et chorégraphie : Elizabeth Czerczuk.
 
Amok, immersion déroutante, vous plongera dans une atmosphère psycho-délirante à travers un dispositif scénique où s'entremêlent la folie des artistes et celle des spectateurs. Elizabeth Czerczuk explore le désordre de nos inconscients, dans une expérience cathartique puissante, expression d'une méta-forme théâtrale abolissant la barrière entre émetteur et récepteur.
 
Retrouvez la critique du Journal La Terrasse en cliquant ici.
 
 
Représentations 2025 :
 
- Jeudi 13 novembre 2025 à 20 heures : réservation
 
- Jeudi 18 Décembre 2025 à 20 heures : réservation
 
 
Ouverture des portes 30 min avant le spectacle pour profiter du bar et du jardin.
 
 

 
 
 
Patrice BOUGON - De l’ordre au mouvement des corps emportés par la pulsion rythmique :
 
 
Après avoir vu AMOK, ce spectacle unique en son genre, le spectateur ne peut être qu’impressionné par l’invention visuelle et rythmique de la troupe d’Elizabeth Czerzuck. Ceux qui connaissent son travail sur Genet, et surtout les auteurs polonais dont Gombrowicz, ont la joie de retrouver ce qu’elle nomme, à juste titre, le style de ses << lectures chorégraphiques >>.

Elles sont, cette fois-ci, renouvelées par la présence dans l’orchestre ( outre la musique de ruptures propre à des musiciens dans la lignée de Prokofiev ) d’une guitare électrique et d’un saxophone, qui impulsent de nouveaux rythmes de rock progressif, et nous font entendre quelques minutes de jazz.

Deux parties dans ce travail en cours (dont ce que nous avons vu est la première version). La première, dans la continuité de certaines scènes de Dementia Tremens, montrent des personnages assis sur des rangées de sièges, tels des spectateurs qui nous font face. Nous sommes sujets et objets du regard. Le calme de l’installation des corps n’est qu’éphémère, des gestes plus ou moins violents, font affleurer progressivement une sorte de folie qui, peu à peu, s’empare des corps, des voix et des langues. Plusieurs langues sont ainsi données à entendre, non pas comme harmonie des différences, mais plutôt comme métaphore sonore du conflit, voire de la guerre.  

L’ordre de la rangée de ces figures de spectateurs se modifie. Ces figures, un temps ordonnées, se déplacent de façon synchrone et rapide, latéralement à droite et à gauche, plusieurs fois, selon différentes amplitudes. Dans ce spectacle, tout est en mouvement, au sens propre et figuré. Aucune interprétation ne peut être fixée, les événements visuels et rythmiques défont l’ordre de la représentation.

Le spectateur, étant face à des figures de lui-même, se trouve mis en question dans sa position de voyeur, il est en effet aussi vu par les artistes qui, sans cesse, le surprennent. Cette mise en question des situations va, après un certain moment, être modifiée, les spectateurs étant conduits, par les danseurs et les danseuses, à leur place traditionnelle, auparavant occupée par les figures, non sans avoir la possibilité de faire quelques pas avec celles-ci.

Lors des premières minutes du spectacle, on peut penser à une variation d’une scène de classe où l’ordre se fissure et on perçoit une filiation avec La Classe morte de Kantor, artiste cité par Elizabeth Czerzuck dans ses textes. Ici comme là, l’ordre inaugural d’Amok ne se maintient pas. Un cri, un éternuement, un geste, un rire, un déplacement, une tentative de fuite défait la communauté.

Ce qui frappe le spectateur, c’est l’énergie qui se dégage  de cette chorégraphie, jouant sur l’opposition entre enfermements, déplacements, limites spatiales, corps emportés puis comme agglutinés dans la masse d’autres corps. Ces éclatements, ou échappées, engendrent sur scène une sorte de folie mimée,  puisque cette << rage de l’expression >> ( Ponge ) est totalement réglée par une chorégraphie, très précise qui joue sur des variations de rythmes incessants. Les danseuses et les deux danseurs (noms à préciser) occupent la scène en diverses directions, toujours imprévisibles. Cette liberté du geste (dialectique) de la réunion et du détachement est parfois en suspens, voire arrêtée, par un regroupement, presque larvaire, masse indistincte des corps, cette fois-ci debouts mais comme encagés dans un chariot ouvert, dont les trois côtés verticaux mesurent plus d’un mètre. Bien des signes du décor et le double mouvement contradictoire des corps déjà évoqué ( amplitude limitée des gestes mais aussi libération sans frein des mouvements ) évoquent  la violence du pouvoir et de la guerre mais aussi la croyance, qu’elle soit politique ou religieuse, sans que cette dernière soit aussi visible que dans les autres spectacles du T.E.C.

Une seconde partie, plus courte, distincte notamment par la musique du groupe qui se tient sur un plateau placé, en haut, à droite de la scène principale, propose, surtout à la fin, une pulsation plus forte, une sorte de rock progressif, engendrée par le batteur et le saxophoniste dont le danseur (nom à préciser ) incarne, avec son style propre, le rythme, une pulsion de vie qui clôt le spectacle en son apothéose.   

Il va sans dire que la vision d’une captation de ce spectacle permettrait de préciser certaines remarques faites de mémoire, et d’indiquer plus fortement la portée réflexive, voire théorique, de ce spectacle qui  produit déjà, tel quel, de grandes émotions esthétiques.

 

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Présentation de la saison 2024

Découvrez la Nouvelle Saison 2024 au Théâtre Elizabeth Czerczuk (T.E.C.)

Le samedi 27 janvier, les portes du T.E.C. s'ouvrent pour une soirée dédiée à l'art, à la créativité et à la célébration du théâtre radical.

Au programme :

  • Présentation de la Nouvelle Saison 2024 : cette année marquera le retour des classes de maître et lectures chorégraphiées ; des fragments des trois pièces Le Cri d’Yvona, Aujourd’hui, c’est mon anniversaire et Amok seront également présentés au public
  • Une conférence-débat : Débutera à 16h, avec Patrice  BOUGON, Fabrice NICOT, Muriel  ROLAND et Mambo NINIE. Cette table-ronde explorera l’essence de l’artiste dans l’ère actuelle, mettant en lumière la quête du laboratoire  de Grotowski, l’engagement psychophysique du comédien et la spiritualité de l’art. Le débat s’orientera autour de la mission de l’artiste, du processus créatif et de l’importance cruciale de la recherche dans le travail artistique
  • Performances Radicales : Nos comédiens transcenderont les limites scéniques avec des performances audacieuses dans l'enceinte du théâtre. Vivez l'art sous une nouvelle perspective, immersive et inattendue
  • Verre de l’amitié : Partagez avec un moment festif en présence de l'équipe du théâtre

Informations Pratiques :

  • Date et Heure : Samedi 27 janvier, à partir de 15h30
  • Entrée Libre : Venez nombreux, l'entrée est libre pour tous les amateurs de théâtre et d'expériences artistiques uniques.

Ne manquez pas cette journée exceptionnelle au Théâtre Elizabeth Czerczuk. Plongez dans l'inattendu, découvrez l'art sous un nouvel angle et célébrons ensemble la passion du théâtre.

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Edito 2024

Chers amis du Théâtre,

Au seuil de cette nouvelle année, nous tenons à revenir sur ce qui nous définitet à partager avec vous nos ambitionsur l'avenir.

En 2023, nous avons fait résonner les murs du théâtre avec la première du Cri d’Yvona, amorcé la création d’Amok, continué les représentations d’Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, et ouvert nos portes pour le Festival des Formes Radicales. Durant ces 4 jours, le T.E.C. a vibré du sol au plafond, au rythme des performances, repoussant les limites conventionnelles du temps et de l’espace régissant les œuvres artistiques. 
Pour continuer cette pérégrination en 2024, nous vous proposerons de nouvelles Performances Radicales, musicales, dansées et orchestrées, non conventionnelles. Par l’acte incantatoire qu’est la performativité, elles subliment le banal et créent, exnihilo, l’espace scénique. Nous continuerons également ce voyage dans l’Absurde ; un Absurde qui nous confronte à l’absence de réponses, à nos angoisses, qui nous force à explorer ce décalage entre cette quête de sens – résolument humaine –et l’apparente indifférence de l’univers. Un Absurde qui nous amène à une exploration de soi également, et, bien que l’identité soit intangible, en constante destruction, création et modification, plusieurs adjectifs s’apposent au T.E.C. et le caractérisent depuis bientôt une décennie. 

Un théâtre radical, c'est-à-dire un théâtre absolu et total : une fois passé les portes, chaque spectateur se retrouve transporté dans un univers atypique où le quotidien n’a plus d’emprise. 

Un théâtre franco-polonais, qui puise dans le riche répertoire des deux pays : Witkiewicz, Kantor, Gombrowicz, mais aussi Artaud, Beckett et Genet. Cette symbiose culturelle nourrit et caractérise le Théâtre Elizabeth Czerczuk : une célébration de la diversité, mais aussi des racines, matérialisée dans cette curiosité de l’humain, de ses émotions, de ses tourments, et du monde qu’il peuple. 

Un théâtre réflexif, qui nourrit l’âme et la pensée. En 2024, plusieurs cycles de Lectures chorégraphiées seront ainsi organisés. Avec Sarah Kane et Amok, nous plongerons dans les méandres de la psyché humaine, sa folie, ses tourments et ses passions. Un deuxième cycle sera consacré au Nobel de Littérature 2023, Jon Fosse ; un théâtre postdramatique, dont l’écriture, épurée et poétique, n’est pas sans rappeler celle de Beckett. 
Un théâtre qui s'ouvre vers de nouveaux horizons : à l'occasion du centenaire de la mort de Sarah Bernhardt, nous prolongeons notre espace avec une résidence de recherches artistiques, toujours plus radicales, dans l'esprit de "la Divine".
Un espace dont bénéficieront aussi nos classes de maître : les auditions débuteront dès le mois de janvier. En petits groupes, elles permettent aux élèves d’explorer physiquement et intellectuellement le travail de grands dramaturges. 

Pour cette année 2024, laissez l’Absurde être votre guide dans cette épopée radicale à laquelle nous vous convions. Une épopée hors du temps, hors du commun, hors des sentiers battus, comme un moment suspendu surréaliste, qui nous invite à reprendre souffle.
 
 
Elizabeth Czerczuk
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Hommage à Grotowski

De la fondation de son Théâtre des 13 Rangs, en 1959 à Opole, à son exil à Pontedera en Italie, Jerzy Grotowski (1933-1999) a développé un nouvel art dramatique basé sur l’art de l’acteur. Un «théâtre pauvre». Un théâtre de la confrontation avec le mythe porté par un petit groupe d’acteurs formés à sa méthode, qui lui vaut d’être aujourd’hui considéré comme l’un des grands réformateurs de sa discipline. Dans son désir de «confrontation avec le mythe», Jerzy Grotowski a développé une large connaisance des techniques d’entraînement de l’acteur d’Europe et d’aileurs, mais aussi de différentes pratiques rituelles. Il s’est entouré de scientifiques, notamment d’anthropologues et de psychologues. 

Le dimanche 14 janvier marquera les 25 ans de sa mort.

Pour célébrer son héritage, le T.E.C. vous ouvrira ses portes. Plusieurs vidéos d'archives seront projetées (du T.E.C. et du travail du dramaturge), accompagnées par des Formes Radicales, mises en scène par Elizabeth Czerczuk.

 

Entrée libre

16 h - 19 h

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Théâtre Elizabeth Czerczuk
20 rue Marsoulan
75012 Paris
01 84 83 08 80/ 06 12 16 48 39
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